« Centres d’innovation technologique : sauvons la recherche … technologique ! »
Les CIT, structures bénéficiant de labels des ministères de la recherche et de l’agriculture, apportent des réponses technologiques appropriées aux entreprises et filières. Au service du développement de l’industrie et de l’emploi, il est important qu’ils bénéficient d’un soutien national et régional accru.
Les CIT bretons, une richesse pour le territoire
La Bretagne est riche de 14 centres d’innovation technologique (CIT), au service des entreprises et des filières économiques . Très présents dans l’agriculture et l’agro-alimentaire, ces CIT couvrent également des domaines complémentaires tels que l’emballage, les technologies du froid, la santé humaine, les biotechnologies, la métrologie, la productique, l’électronique, les systèmes optiques etc.
Des solutions aux besoins technologiques des entreprises
A l’écoute des entreprises, leur fonction clé est de répondre à leurs besoins d’innovation technologique, soit par leurs compétences et plates-formes technologiques propres, soit en « remontant » les questions à la recherche académique.
Leurs collaborateurs, de haut niveau, possèdent la double culture recherche – entreprise et excellent dans cette fonction de traducteur entre deux mondes qui se connaissent mal : l’entreprise et la recherche publique.
Une reconnaissance nationale
Leur compétence est reconnue par les labels nationaux du Ministère de la Recherche (CRT, Centre de Ressources Technologiques et CDT, Cellule de Diffusion Technologique), ou du Ministère de l’Agriculture (ITAI, Institut Technique Agro-industriel et ITA, Institut Technique Agricole).
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Modèle économique des CIT
L’Etat renforce actuellement la valorisation de la recherche publique et les passerelles entre recherche publique et entreprises (SATT, Instituts Carnot, IRT, pôles de compétitivité etc.). Ces nouvelles structures ont le plus souvent une logique « descendante », et sont venues compléter le dispositif des centres d’innovation technologique, dont les projets sont pilotés par le marché, les usages, les entreprises.
Le modèle économique des CIT est fondé sur trois types d’activité :
- Une mission d’intérêt général, service public aux entreprises, financé sur fonds publics : sensibilisation à l’innovation, accompagnement de projets, diffusion technologique ;
- Une recherche technologique performante et un ressourcement des compétences, notamment au contact de la recherche académique ;
- Des prestations privées confidentielles de développement technologique au service des entreprises.
Une activité à préserver
Pour être performants et maintenir l’excellence technologique qui leur permet d’irriguer le tissu économique, les CIT ont besoin de pérenniser le financement de leur recherche technologique.
Dans un contexte européen où l’effort en faveur de la recherche est reconnu comme essentiel, il est important de ne pas fragiliser les centres d’innovation technologique, dont la réactivité, la culture et le fonctionnement en réseau sont adaptés aux attentes des entreprises et tout particulièrement des PME.
Avec son réseau de Fraunhofer, 60 structures réparties sur tout le territoire, impliquées dans tous les secteurs industriels, et riches de 18 000 salariés, l’Allemagne a fait le choix d’une recherche technologique puissante. Les modalités de financement des Fraunhofer sont simples, soutiennent le ressourcement et les incitent aussi à développer leur activité de recherche sous contrat selon un processus d’abondement qui a été repris en France par OSEO pour soutenir les SRC (sociétés de recherche sous contrat) ou les Instituts Carnot.
Labellisés par le Ministère de la Recherche, avec l’appui de l’AFNOR, pour leur professionnalisme, l’excellence de leurs ressources humaines, leur capacité à apporter aux entreprises des réponses technologiques appropriées, au service du développement de l’industrie et de l’emploi, les Centres de Ressources Technologiques doivent bénéficier d’un soutien national et régional accru : promotion du label CRT au niveau interministériel, financement du ressourcement, assiette du crédit impôt recherche au même niveau que les laboratoires publics, reconnaissance de leur positionnement et de leur financement dans le cadre des projets des pôles de compétitivité.